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Les Antichità romane peuvent être considérées comme le point de départ d’une série publiée, non pas selon un plan organique prédéterminé par Piranèse, mais dans l’esprit d’une synthèse, d’une collection de documents ouverte à de nouvelles enquêtes. Ainsi, à partir de 1761, Piranèse étend ses observations hors de Rome, mais il ne cesse pas, en poursuivant sa tâche, d’appliquer les mêmes principes qui sous-tendent les Rovine del castello dell’Acqua Giulia, les Lapides Capitolini (1762) ou encore le Campo Marzio.
Paru en 1762, cet opus souligne les liens qui unissent désormais le graveur et le milieu anglais de Rome en ce qu’il est dédié à l’architecte Robert Adam et que la planche présentée ici mentionne l’appartenance de Piranèse à la prestigieuse Société des Antiquaires de Londres.
Giambattista Piranesi |
La reconstitution du Champ de Mars qu’il donne ici – l’une de ses plus étonnantes créations – ne correspond pourtant pas à l’effort d’exactitude que l’on pourrait être en droit d’attendre de la part d’un érudit. Partant de quelques points de repère certains (on reconnaît sur la gravure le mausolée d’Hadrien et le pont qui lui fait face), Piranèse imagine en effet une Rome antique de fiction qui, sous son burin, accède au rang de cité idéale. Aussi le développement spatial qu’il confère à l’Urbs est-il bien supérieur à ce que l’on sait avoir été l’extension la plus vaste de la Rome impériale. Le graveur la peuple d’immenses sanctuaires, de cirques, de portiques, de théâtres, autant de complexes monumentaux qui s’imbriquent les uns dans les autres et donnent l’impression d’une saturation de l’espace urbain, comme de celui de la feuille. Cette planche, plus que tout autre œuvre de Piranèse, donne à voir comment le passé de Rome est devenu le terrain sur lequel il projette ses rêves d’architecte et d’urbaniste, s’abandonnant à une « archéofiction », pour citer l’heureuse formule de Georges Brunel (Piranèse et les Français, 1976).
Parallèlement, Piranèse participe ou s’intéresse aux découvertes les plus récentes faites dans les chantiers de fouilles d’Herculanum, de Pompéi et de la Villa Adriana à Tivoli, comme l’attestent de nombreux dessins, traduits plus tard en gravures par son fils Francesco. De même, la constitution de sa propre collection d’antiquités (vendue par ses fils au roi de Suède) et son rôle d’ « antiquario », faisant commerce d’objets restaurés à la demande d’une clientèle surtout anglaise, lui fournissent de nouveaux objets d’étude et donnent lieu à la publication des Vasi, candelabri, cippi… (1768-1778).
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