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En 1747, après une période d’incertitude pour Piranèse, le graveur et marchand d’estampes vénitien Giuseppe Wagner lui confie la gestion d’une succursale, entreprise qui ramène celui-là à Rome et restitue en quelque sorte l’artiste à lui-même. Aussi, à la faveur de cette opportunité, Piranèse s’installe-t-il définitivement dans la carrière à laquelle il consacrera toute sa vie, inaugurant l’activité logique et cohérente des années qui suivront...bien qu’il se présentera, longtemps encore, comme « architteto veneziano ». Architecte sans protecteur ou graveur et marchand, Piranèse avait-il d’ailleurs le choix ? Non, si l’on sait qu’il est arrivé à Rome dans un moment où l’activité des chantiers a beaucoup baissé : après 1740, le temps des grands travaux est passé et l’on citerait difficilement une entreprise de quelque envergure, en fait d’architecture ou d’urbanisme, qui remonte à la seconde moitié du XVIIIe s.
Piranèse ouvre alors boutique sur le Corso, face au palais Mancini qui, depuis 1725, est le siège de l’Académie de France (jusqu’en 1803). Ce voisinage resserre des relations qui s’étaient peut-être déjà formées au cours de la période précédente ; surtout, les jeunes pensionnaires s’enthousiasment pour cet artiste fécond, comme eux féru de l’antique, et son œuvre singulière qui leur offrent tant d’orientations nouvelles. Très rapidement, l’ascendant du Vénitien devient perceptible, à la fois dans le choix des thèmes et dans le traitement de leurs propres dessins qui, à leur tour, deviennent source d’inspiration et permettent la diffusion, en France, d’un vocabulaire que l’on dira « piranésien ».
Durant ces mêmes années, Piranèse entreprend la grande série des Vedute di Roma qui, répandue avec le plus de facilité et avec la plus grande diffusion a peut-être le plus contribué à sa gloire à travers l’Europe. Les cent trente-cinq planches dont elle se compose sont une œuvre de longue haleine à laquelle Piranèse travaille toute sa vie avec une grande régularité, notamment dans les années 1770-1778, où il s’y consacre avec plus d’ardeur que jamais.
Lorsqu’il crée l’une des planches du cycle, Piranèse met en œuvre tous les savoirs acquis au cours de ses années de formation. De ce qu’il a appris auprès de son père résulte une grande familiarité avec la pierre comme matériau, sensibilité à laquelle se joint les leçons de l’oncle Matteo qui lui a transmis son approche d’ « antiquaire » et d’ingénieur. Piranèse montre enfin les monuments sous leur angle le plus frappant, ainsi fait-il appel constamment aux techniques des décorateurs de théâtre qu’il a apprises chez les Valeriani, tels les principes de la « scena per angolo » mis au point par les Bibiena qui lui permettent de produire des effets étonnants grâce à l’emploi de plusieurs points focaux.
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